Présentation
Générale du bassin Morphologie Le Haut
bassin de l’Orb occupe une superficie totale de 620 km² rattachée à plus
de 90 % (560 km²) au département de l’Hérault. Ses bordures nord et
nord-ouest sont incluses dans le département de l’Aveyron (60 km²) et
marquent la limite de partage des eaux entre les bassins méditerranéen et
atlantique. Situé en position
charnière entre Montagne Noire et Causses, ce territoire comprend des
unités morphologiques et géologiques très diversifiées.
On
discerne : Les moyens et hauts reliefs qui se
composent :
§
Des
plateaux calcaires formés par la bordure méridionale du Causse du
Larzac (limite nord) et par le plateau de l’Escandorgue sur la frange
ouest. §
Des différentes
composantes de la Montagne Noire : - L’extrêmité
orientale de l’axe central (Caroux, Espinouse) au relief particulièrement
escarpé en limite ouest, terrains
métamorphiques (gneiss, schiste et quelques zones
granitiques). - Le Versant sud
(Monts de Faugères) sur une frange sud : formations calcaires
primaires Le bassin de
Bédarieux (Fossé mésozoïque
de Bédarieux) constitué d’un relief de vallons (formations principalement
schisto-gréseuses primaires) et de plateaux calcaires (causses de
Bédarieux et de Villemagne).
Occupation du
territoire Le territoire est
majoritairement couvert d’espaces naturels très variés qui constituent un
patrimoine environnemental exceptionnel. A ce titre plusieurs sites font
l’objet de classement en ZNIEFF. A noter qu’une grande partie du bassin
est protégée par le statut de classement en Parc Naturel Régional du Haut
Languedoc. On
distingue : §
Les grands
ensembles forestiers : Monts d’Orb (ZNIEFF n°4121), Plateau de
l’Escandorgue (ZNIEFF n°4050), Montagne Noire Orientale (ZNIEFF
n°4056). La végétation à
dominante boisée évolue, selon l’altitude, de l’étage méditerranéen à
l’étage montagnard : Chêne vert, Chêne blanc, Châtaignier et Hêtre.
Il faut noter que plusieurs secteurs ont fait l’objet de reboisements en
résineux (épicéas). §
Sur les domaines
du Caroux et de l’Espinouse (partiellement inclus dans le bassin) on
rencontre des caractéristiques de milieux particulièrement singulières :
falaises, gorges, escarpements rocheux, avec une végétation associée de
landes (buis, genêts) et de pelouses : Gorges d’Albines (ZNIEFF
n°4081.0021), Gorges de Colombières (ZNIEFF n°4081.0020). §
Les boisements
rivulaires sur certaines portions de l’Orb et de la Mare : l’Orb à
hauteur de Véreilles (ZNIEFF n°4063.0000), la Mare en aval de Villemagne
(ZNIEFF n°4077.0000), la Mare en amont de Villemagne (ZNIEFF n°4076.000),
Source de la Mare (ZNIEFFn°4083.000). Population,
économie Les 24 communes
héraultaises rattachées au territoire totalisent une population permanente
de près de 19.000 habitants soit une densité moyenne de 35 habitants au
Km². Commune
la plus peuplée : Bédarieux : 5962 Habitants permanents Commune
la moins peuplée : Romiguières : 15 habitants permanents
L’habitat se
répartit de manière très inégale en raison de la contrainte topographique
du territoire. La population se concentre à plus de 80 % dans le bassin de Bédarieux. En dehors de cette
aire urbaine, l’habitat se caractérise par un état de dispersion assez
important : il s’agit principalement de petits hameaux qui gravitent
autour des petits bourgs ruraux et de quelques habitats isolés de type
« fermes ». Le
secteur tertiaire s’articule autour du pôle urbain constitué par les
agglomérations de Bédarieux, Lamalou les Bains et Hérépian : centre
administratif, secteur médical, activité commerciale L’activité
touristique, dynamisée par un patrimoine naturel riche et la vocation
thermale du bassin est en plein essor depuis quelques années. Les milieux
aquatiques du bassin, cours d’eau et retenue d’Avène jouent une part
considérable dans le développement du « tourisme
vert » avec l’éventail des activités qui s’y associent pêche de
loisir, canoë-kayac, baignade. Cet attrait
touristique qui se manifeste principalement pendant la période estivale
transparaît au travers des flux de population saisonnière : en 1990,
la population saisonnière des communes du bassin représentait plus de 50 %
de la population permanente. Le secteur
industriel, qui reposait autrefois sur une exploitation minière
florissante (houille, aluminium), est passé à un second plan. Les
industries les plus importantes du bassin sont une usine d’embouteillage
(Les Aires) et un établissement de fabrication de produits cosmétiques
(Avène). Le bassin compte 2 caves coopératives vinicoles situées sur les
communes du Bousquet d’Orb et d’Hérépian. Quelques petites industries
diversifiées sont implantées principalement sur le secteur de
Bédarieux. Le bassin de
Bédarieux a conservé une vocation agricole. Les productions agricoles,
aménagées principalement en bord du réseau hydrographique (Orb, Mare et
Gravezon) sont la vigne, la culture céréalière, les vergers et en moindre
mesure le maraîchage et les jardins familiaux. La déprise
agricole est manifeste dans les moyennes et hautes vallées où les terres
en friches sont bien plus nombreuses. Les cultures dominantes dans ces
secteurs sont les prairies (fourrage), quelques productions céréalières et
des jardins familiaux. Le bassin compte
quelques élevages ovins et volailles. Les exploitations les plus
importantes sont implantées dans les hautes vallées de l’Orb et de la
Mare. La production
salmonicole est également présente sur le territoire avec 5 établissements
de pisciculture : 2 de taille moyenne dont une pisciculture fédérale
(production de Truites Fario) et 3 de petite taille. Réseau
hydrographique Le réseau
hydrographique du bassin se compose d’un linéaire de cours d’eau supérieur
à 250 km (+ de
15 % du linéaire héraultais). Les 3 cours d’eau majeurs, l’Orb, la
Mare et le Gravezon sont alimentés par un chevelu très dense de petits
cours d’eau drainant les principaux ensembles de relief : Causse du
Larzac, Escandorgue et axe central de la Montagne Noire (Caroux et
Espinouse). En outre, le
bassin compte une retenue artificielle de grande taille : la retenue
d’Avène : 170 Ha, implantée sur l’Orb. L’Orb :
L’Orb prend
naissance sur le plateau calcaire de Romiguières à 825 m d’altitude et
parcourt près de 60 Km avant
de confluer avec le Jaur sur la commune de Mons la Trivalle. Le ruisseau dévale
les gorges escarpées qui entaillent le Causse du Larzac avec une
pente supérieure à 10 %
et une largeur de l’ordre de 2 m. Au droit de
Roqueredonde, il débouche dans une étroite vallée qui se prolonge jusqu’à
la queue de retenue d’Avène en aval immédiat du village de Ceilhes. De
petites exploitations agricoles sont implantées dans la plaine peu large
du fond de vallée (prairies, cultures céréalières, élevage). L’Orb est
alimenté par de nombreux affluents (Thès, Vérène, Lamalou …) et prend la
physionomie d’une petite rivière de 10 m de large. La retenue
artificielle d’Avène, construite en 1962, noie les gorges de l’Orb
sur environ 4 km. En aval du Barrage
le cours d’eau traverse, dans un tracé méandreux, l’étroite plaine d’Avène
puis pénètre dans des gorges. Bénéficiant en toute période d’un débit
conséquent et d’un profil d’écoulement de forte pente, l’Orb présente un
morphodynamisme de rapide. L’environnement est quasi exclusivement
boisé. En amont du
Bousquet d’Orb, le cours
d’eau débouche sur le bassin de Bédarieux où se concentre la majeure
partie de la population. Le cours d’eau, alimenté d’abord par le bassin du
Gravezon (Bousquet d’Orb) puis celui de la Mare (Hérépian), s’élargit dans
la plaine et présente en
majorité des faciès lotiques. Sur la plaine
l’occupation des sols est principalement agricole (polyculture, vigne). De
Hérépian à la confluence du Jaur, le fleuve suit le sillon qui sépare le
massif du Caroux du Versant sud de la Montagne Noire. La
Tès : La Tès est le
principal affluent de l’Orb sur sa portion amont à la retenue d’Avène. Le
cours d’eau naît dans les calcaires de la partie orientale des Monts d’Orb
à 600 m d’altitude et parcourt une distance de 8 Km avant de rejoindre
l’Orb à hauteur de la Gare de Ceilhes. Sur sa partie
amont, le cours d’eau
présente un assec quasi permanent résultant de la nature karstique
du sol. A hauteur de la
Gare des Cabrils, la Tès est alimentée par les eaux du Tirounan et prend
un caractère permanent. Le cours d’eau dévale dans une vallée encaissée
avec une majorité de faciès lotiques. Sur la totalité de
son cours, la rivière évolue dans un environnement exclusivement naturel
essentiellement forestier. Le
Gravezon : Le Gravezon draine
un bassin
La source du cours
d’eau se situe dans les calcaires du Plateau de l’Escandorgue.
De la source à
Lunas : le cours d’eau parcourt une vallée relativement
étroite évoluant principalement dans des espaces de prairies et de
forêts. Les eaux du Sourlan viennent grossir la rivière en amont de
Lunas. Le cours d’eau
traverse l’agglomération de Lunas puis s’élargit dans la basse plaine où
l’occupation des sols est principalement agricole (vigne, vergers …). La
Mare : La Mare, qui
draine un bassin de environ 114 Km² est l’affluent principal de l’Orb dans
le haut bassin. Le cours d’eau prend naissance sur le versant nord du
massif de l’Espinouse à 1050 m d’altitude et parcourt environ 30 km
avant de confluer avec l’Orb à hauteur de Hérépian. L’hydrologie du bassin
est fortement influencée par les ressources karstiques des calcaires du
nord du bassin représentée principalement par la source de Fontcaude (le
Bouissou). De la source à
Andabre, le cours d’eau parcourt une étroite vallée longée essentiellement
d’espaces boisés. De Andabre à Clairac la Mare poursuit
son cours dans une vallée assez étroite. Grossi successivement par les
eaux du Bouissou, du Casselouvre, du Clédou et du ruisseau de l’Espaze, le
cours d’eau prend la physionomie d’une rivière de 10 m de large.
L’environnement reste majoritairement naturel, quelques prairies bordent
le cours d’eau. L’habitat du bassin se concentre majoritairement dans
cette moyenne vallée en bordure des affluents. Il s’agit principalement de
petits bourgs qui
constituaient l’ancien bassin minier de la Mare (population inférieure à
1000 habitants).
De Clairac à la
Confluence avec l’Orb : la rivière s’élargit dans la basse plaine
dont la vocation est avant tout agricole (vigne, vergers
principalement). Le climat général
du bassin est de type méditerranéen à savoir : -
des
précipitations généralement abondantes en automne et au printemps.
-
Les
cumuls pluviométriques présentent une grande irrégularité d’une année à
l’autre. Des épisodes pluvieux importants en fin d’été. -
Une
période estivale sèche plus ou moins longue. Ces caractères
climatiques sont quelque peu modulés à la fois par la position
géographique du bassin qui est soumis aux influences océaniques sur ses
marges nord-nord/ouest et par une topographie générale de relief
(pluviométrie plus abondante, précipitations neigeuses sur les
hauteurs). Sur le plan
hydrologique, cette typologie climatique se traduit par : §
un régime de type
pluvial cévenol pour la majorité du réseau hydrographique §
un régime de type
pluvial d’influence océanique pour les parties amont de l’Orb et de la
Mare La période sèche
très souvent soutenue provoque des débits d’étiage très faibles. On note
l’assèchement de nombreux petits cours d’eau durant cette période à la
faveur des infiltrations qui se produisent sur substrats karstiques. Le
régime hydrologique de l’Orb est artificialisé en aval de la retenue
d’Avène dont les vocations principales sont le soutien d’étiage destiné à
pourvoir aux besoins hydriques pour l’irrigation des basses plaines et
l’écrêtement des crues de l’Orb. Les stations de
suivi des débits Le bassin abrite 3
stations hydrométriques gérées par la DIREN LR : §
2 stations sur
l’Orb §
1 station sur la
Mare
NV : Non
Validé Etat
des Lieux - Diagnostic _______________________________________________________________________Qualité physique des
milieux
è Ouvrages
hydrauliques
Le
réseau hydrographique de ce haut bassin se caractérise par une densité
importante d’ouvrages de dimensionnement varié. Sur les principaux
cours d’eau du bassin, près de 70 ouvrages sont recensés : Orb :
26 – Mare : 25 – Gravezon : 15 – Tès : 2 §
Le Barrage d’Avène
Implanté
sur l’Orb, le barrage d’Avène, constitue le seul ouvrage du bassin
intéressant la sécurité publique : Barrage voûte – hauteur de
mur : 61 m – capacité : 33 Millions de m3. La retenue a été
créée en 1962, pour optimiser la gestion de la ressource
superficielle fortement
sollicitée dans la basse vallée (Irrigation, AEP). La retenue a également
une fonction d’écrêtement des crues. Depuis
1956, l’ouvrage est équipé d’une installation hydroélectrique de haute
chute (hauteur de chute de
44 m). L’ouvrage est géré par la Compagnie BRL. L’aménagement
d’une telle retenue a modifié de manière irréversible l’équilibre naturel
du fleuve (se reporter à la section du rapport de synthèse pour la nature
des impacts). Concernant la gestion quantitative se reporter à la section
prélèvements. Sur le plan
piscicole, on peut souligner 2 conséquences majeures : - le barrage
constitue un cloisonnement total sur le cours du fleuve particulièrement
préjudiciable en terme de migration de la truite Fario. - dans la retenue
et sur une portion de l’Orb amont, des peuplements de cyprinidés et de
carnassiers se sont partiellement substitués à l’espèce indigène (Truite
Fario). §
Les autres
ouvrages Les 2 fonctions
principales retenues sont : La production
hydroélectrique : 3 ouvrages Les 3
installations hydroélectriques sont implantées sur l’Orb, en aval de la
retenue d’Avène. On discerne : - 2 installations
de haute chute fonctionnant sur des dérivations : Usine
hydroélectrique de Truscas (EDF) et microcentrale de Cazilhac. Les
longueurs de cours d’eau court-circuitées sont relativement
importantes (3.2
km et 2.7 km). - 1 installation
de haute chute fonctionnant au fil de l’eau sur l’ouvrage :
microcentrale de Colombières sur Orb. Prélèvement par dérivation : 29 ouvrages Une trentaine
d’ouvrages anciens est équipée de dispositifs de dérivation en gravitaire,
fonctionnels, destinés à divers usages principalement
l’irrigation. Les ouvrages
restants : 34 ouvrages
il
s’agit pour une grande partie d’ouvrages anciens ayant perdu leur
vocation initiale de prélèvement d’eau suite au manque d’entretien. On compte
également : Des ouvrages de
protection de ponts ou de profil en long des cours d’eau. Des ouvrages à
vocation touristique et/ou paysagère : le barrage Clapet de Lunas sur
le Gravezon, le barrage de St Etienne Estréchoux. Concernant ces
ouvrages on observe des signes de dégradation plus ou moins importants qui
résultent généralement d’une absence d’entretien voire d’un état d’abandon
total. Certains ont fait l’objet de travaux récents de restauration
motivés par diverses raisons : maintenir leur rôle de protection du profil
du cours d’eau ou d’infrastructures, conservation du patrimoine … Il est important
de souligner l’importance que peuvent revêtir certains ouvrages en terme
de gain de productivité piscicole et dont la restauration devra être
envisagée. Les obstacles au
franchissement par les espèces piscicoles : Sur l’ensemble du
bassin la libre circulation des espèces piscicoles est primordiale au
regard de la dynamique des populations salmonicoles en particulier durant
la période du frai. La quasi totalité
du réseau hydrographique est classée par décret au titre de l’Article
L.232-6 du code Rural : totalité
du cours de l’Orb en amont de sa confluence avec le Ruisseau de l’Arles et
ses principaux affluents (Mare, Gravezon, Héric, Colombières, Escagnès,
Arles, Bouissou). (Décret 90.260 du 21 mars 1990) A ce jour, seul
l’ouvrage de la microcentrale de Colombières sur Orb est équipé d’un
dispositif de franchissement. La problématique
du franchissement sur le bassin se pose principalement pour l’Orb sur le
linéaire compris entre la confluence du Gravezon et le Barrage d’Avène, ce
secteur possédant de fortes potentialités en terme de reproduction de la
Truite Fario. Ces potentialités
sont partiellement annihilées par les 2 barrages associés aux
installations hydroélectriques implantées dans cette portion des
gorges. Effectivement, les débits réservés auxquels ils sont
assujettis sont insuffisants pour permettre leur franchissement. è Aménagements
linéaires Sur un plan
d’ensemble les milieux aquatiques présentent un état de préservation
satisfaisant qui résulte de la faible anthropisation du bassin. Hormis les
aménagements anciens qui ont principalement affecté l’Orb à hauteur de
Bédarieux, on constate que le linéaire artificialisé demeure très faible
et se limite le plus souvent à des enrochements localisés (linéaire
inférieur à 50 m) destinés à la protection de berges ou à la protection
d’ouvrages. Néanmoins il est
important de relever certains signes de dégradation qui résultent
d’interventions de restaurations hydrauliques réalisées sans prise en
compte du fonctionnement naturel du cours d’eau : homogénéisation du
substrat et destruction des caches en sous-berges, suppression de la
végétation rivulaire. Les secteurs visés se situent à hauteur de Hérépian
et de Lamalou les Bains. Les extractions
de matériaux Durant plusieurs
décennies, l’Orb aval et la Mare aval ont fait l’objet d’extractions de
matériaux alluvionnaires en lit mineur, activités totalement stoppées
depuis une dizaine d’années.
La zone la plus profondément marquée est la portion de la Mare en
aval de Villemagne l’Argentière où les phénomènes d’érosion ont totalement
modifié le profil du cours d’eau et de ses berges. Désordres
divers Sur ces dernières
années, le constat le plus marquant quant à l’état des milieux est
l’absence quasi générale d’entretien des cours d’eau, attribuée
principalement à la disparition des activités qui s’y développaient
autrefois (exode rural). Cet état
d’abandon, qui se manifeste par un développement anarchique de la
végétation et par des formations importantes d’embâcles, peut porter
atteinte à la productivité des milieux et à l’écoulement des eaux. Les secteurs les
plus affectés par ces phénomènes sont la Mare en aval de sa confluence
avec l’Espaze et l’Orb à hauteur de Véreilles, et en aval de Lamalou les
Bains. Des actions sont
en cours : se reporter à la section Bilan-Objectifs Hormis les
désordres hydrauliques majeurs résultant des activités d’extraction (Orb
et Mare), les processus d’érosion de berges demeurent dans l’ensemble très
localisés et conformes au fonctionnement normal des cours d’eau. ________________________________________________________________________
Qualité des eaux Rejets Rejets
domestiques §
Habitats non
équipés de dispositif collectif d’épuration : Le taux
d’équipement en dispositif d’épuration du bassin demeure l’un des plus
faibles du département. Pour
les communes concernées, certains éléments peuvent en partie justifier ce
constat : -
Des agglomérations avec une population permanente relativement
faible -
Un habitat communal dispersé -
Des contraintes topographiques L’équipement en
assainissement autonome est inexistant ou souvent substantiel pour
l’habitat ancien. On recense sur le
réseau hydrographique 17 foyers de rejets bruts correspondant à des
collectivités ayant une population permanente supérieure à 50 habitants
(au plus 400 habitants). Les rejets de
cette nature concernent particulièrement le bassin de la Mare (8 points de
rejets). Pour 9
collectivités, la mise en place d’un système d’assainissement adapté,
constitue une urgence : ¤
1ère
Urgence : Villemagne l’Argentière – Avène bourg – Joncels -
Clairac ¤
2ème
Urgence : Castanet le Bas – Castanet le Haut - Camplong – Andabre –
Plaisance §
Dispositifs
collectifs d’épuration : On recense sur le
réseau hydrographique 20 rejets de station d’épuration. L’ensemble des
grosses collectivités (de plus de 500 habitants) est équipé de systèmes
collectifs d’assainissement. Cet inventaire inclut le dispositif
épuratoire du CAT de Plaisance.
L’amélioration
du fonctionnement de 10 dispositifs constitue une urgence : ¤ 1ère
Urgence : Bédarieux – Lamalou les Bains – Hérépian – Le Poujol sur
Orb – La Tour sur Orb bourg – Véreilles – Boubals la Plane – Les
Aires ¤ 2ème
Urgence : Bousquet d’Orb Lunas – CAT Plaisance §
Réseaux
d’assainissement : Hormis les
défections que l’on peut qualifier de classiques en période pluviale, des
dysfonctionnements notables de réseaux d’assainissement sont signalés dans
4 communes bordant l’Orb : ¤
1ère
Urgence : Lamalou les Bains – Le Poujol sur Orb – La Tour sur Orb
bourg ¤
2ème
Urgence : Bédarieux §
Campings, Centre
de vacances : L’ensemble des
structures saisonnières d’accueil (camping, colonie) non raccordé aux
systèmes d’assainissement collectifs est équipé d’un dispositif
d’épuration des eaux usées plus ou moins sophistiqué. Sur les 3
structures recensées, aucun problème majeur n’a été relevé. Rejets
industriels Pollution
industrielle : Les
sources de pollutions industrielles sont liées à 3 groupes
d’activités : §
Les
industries diverses On
distingue : -
des rejets autorisés après des traitements adaptés :
Parmi les 3 industries
recensées, 2 localisées sur l’Orb, constituent des foyers de pollution
importants en raison d’installations de traitement inadaptées : ¤ 1ère
Urgence : Etablissements Fabre (Avène) – Tannerie Valeix
(Bédarieux) -
des rejets accidentels (non autorisés) : 2 établissements localisés
sur l’Orb sont des foyers de pollution potentiel en raison de l’absence de
fiabilité de son dispositif de dépollution. ¤
1ère
Urgence : Société OMI (La Tour sur Orb) – Etablissement thermal Bains
d’Avène §
Les
sites de lavage de matériaux : Un
seul site fait l’objet de ce type d’activité sur la communes des Aires. Le
dispositif de traitement de la pollution mécanique par décantation est
jugé satisfaisant. §
Les
pollutions associées aux anciens sites miniers : pollution aux métaux
lourds sur les eaux superficielles lié au lessivage des anciens sites
miniers (en particulier les terrils). Sur
ce territoire minier plusieurs sites sont concernés sur les communes
du Bousquet d’Orb, de Camplong. Le principal foyer se localise au niveau
de la retenue d’Avène. Le suivi de qualité sur la station RNB du Bousquet
d’Orb révèle nettement cette forme de pollution. Rejets
agricoles §
Elevage Les
principaux élevages se localisent dans les hauts bassins de l’Orb et de la
Mare. Le secteur le plus exposé à des pollutions diffuses concerne
quelques exploitations situées en bord de l’Orb sur le linéaire limitrophe
avec l’Aveyron. §
Pisciculture Sur
les 5 piscicultures que compte le bassin, 2 sites implantés dans les hauts
bassin de l’Orb et de la Mare, induisent des perturbations sur le milieu
en période d’étiage par suite d’apports excessifs en MES et en matières
azotées : ¤ 2ème
Urgence : Pisciculture Pégurier (Avène) sur l’Orb – Pisciculture de
Fontcaude (St Geniès de Varensal) sur la Mare On
peut distinguer 2 autres formes de pollutions des eaux ne faisant pas
partie de l’inventaire des rejets : §
La
restitution des eaux de la retenue d’Avène par prise de fond
§
Les
apports organiques diffus générés par l’activité agricole : les
secteurs les plus exposés sont la haute vallée de l’Orb, le bassin de
Bédarieux et la basse vallée de la Mare. è
Prélèvements
La gestion du
réservoir d’Avène artificialise le régime des eaux superficielles de toute
la vallée de l’Orb. L’ouvrage
est soumis à un régime des eaux (stockage hivernal et délestage estival)
destiné à produire un soutien d’étiage moyen de 1.5 m3/s
pendant toute la période estivale. L’Orb bénéficie par ailleurs en
permanence d’un débit réservé de 150 L/s. Adduction en Eau
Potable Exploitation de la ressource profonde Les besoins en AEP
des collectivités du bassin sont majoritairement satisfaits par
exploitation de la ressource profonde principalement karstique. Les principaux
aquifères sollicités sont : §
Les Ecailles Nord
de la Montagne Noire : Captage de la
Source de Fontcaude : # 1.9 Millions de m3/an (Source du
Bouissou ,St Geniès de Varensal) Il s’agit du
principal captage dans cette formation. L’ouvrage est géré par le
Syndicat Intercommunal AEP de la Vallée de la Mare (le réseau AEP sort des
limites du bassin). L’ouvrage n’est
pas soumis à un débit réservé, mais il restitue contractuellement un débit
minimal de
100 L /s. D’autres captages
moins importants exploitent cette ressource (Avène, Camplong, Taussac
…). §
Le Fossé de
Bédarieux : La principale
installation est le captage de la Source des Douses (Bédarieux) : #
670.000 m3/an. A titre
anecdotique, les autres formations souterraines exploitées sont le Karst
Escandorgue et l’Axe Central de la Montagne Noire. Exploitation de la nappe alluviale de l‘Orb :
# 680.000 m3/an 4 sites de captage
exploitent cette ressource superficielle dans la plaine médiane de
l’Orb : §
Lamalou les Bains
(65 %) §
Hérépian (14 %) §
Les Aires (11 %) §
Le Poujol sur Orb
(10 %) Usage
agricole §
Les prélèvements
par dérivation : 17
ouvrages de dérivation On intègre, dans
cette catégorie, l’ensemble des dispositifs de dérivation ayant pour
vocation l’irrigation de cultures, l’irrigation de prairies, l’arrosage de
jardins familiaux. Les dispositifs de
dérivation les plus importants sont gérés par des ASA d’irrigation. On en
compte une petite dizaine sur le bassin : les principaux réseaux
d’ASA étant : le Canal de la Gloriette, le Canal de Jaumes, le Canal
de la Bastide, le Canal de Valence, le Canal de Boubals, le Canal de la
Plaine des Aires, le Canal de la Tour sur Orb. §
Prélèvements
directs : 4 sites faisant
l’objet de prélèvements directs sont recensés en bord d’Orb. Il s’agit de
dispositifs mobiles destinés à l’arrosage de productions céréalières. Autres Prélèvements §
Prélèvements par
dérivation : on compte 9 prélèvements de ce type court-circuitant le
cours d’eau sur des linéaires plus ou moins importants. Production
hydroélectrique : 2
installations hydroélectriques fonctionnant sur une dérivation
-
L’usine de Truscas : le régime des eaux de l’installation impose un
débit réservé de 400 L/s pendant la période estivale et de 150 L/s pendant
le reste de l’année – dérivation de 3.2 km. - La Microcentrale
de Cazilhac : Débit réservé de 150 L/s – dérivation de 2.7 km. Alimentation en
eau de Piscicultures : 5 ouvrages de dérivation Usage
industriel : Tannerie
Valeix Alimentation d’un
plan d’eau : Plan d’eau
de Ceilhes §
Exploitation de la
ressource superficielle soit par forage dans la nappe alluviale soit par
pompage direct : On recense 3
prélèvements de ce type : usages industriels (Avène), arrosage de
golf (Lamalou les Bains). è
Diagnostic
global de la qualité des Eaux Le suivi de la qualité des
eaux de 1995 à 1999 §
Stations
DIREN : 4 stations sur l’Orb et sur la Mare 1
station RCB sur l’Orb au Bousquet d’Orb - 6184800
3
stations « étude » de 1995 : 2 sur l’Orb (6184950, 6185100) et
1 sur la Mare (6184980) §
Station
de suivi piscicole : 1 station RHP sur la Tès (6340012) §
Station
DDASS : 14 stations 9
stations sur l’Orb 6
stations sur la Mare Diagnostic
global : Dans
des conditions hydrologiques normales la qualité moyenne des eaux du
bassin se caractérise par aucune altération significative en raison d’une
bonne capacité d’autoépuration (ressource abondante, écoulements
rapides). §
Eutrophisation
de l’Orb et de la Mare en période de basses eaux : Ce
phénomène est induit par de nombreux foyers de pollution organique (rejets
d’eaux usées bruts, systèmes épuratoires déficients) conjugués à des
prélèvements importants. Le phénomène se développe abondamment sur les
faciès lentiques. Les
secteurs particulièrement touchés se situent sur la moyenne et basse
vallée de la Mare, sur l’Orb en aval des principales agglomérations du
bassin de Bédarieux. Ces secteurs sont également affectés par des
pollutions bactériologiques notables qui peuvent compromettre la
baignade. §
La
qualité physico-chimique des eaux est fortement altérée en aval de l’aire
urbaine de Bédarieux qui reste le foyer de pollution majeur. §
Des
foyers de pollution industrielle peu nombreux mais préoccupants du fait de
la sensibilité des espèces salmonicoles. §
Des
pollutions chroniques par métaux lourds révèlent l’impact d’anciens sites
miniers. Bilan
- Objectifs L’ensemble du
bassin de l’Orb est engagé dans une démarche de Contrat de Rivière depuis
1995 (date de l’agrément). Les objectifs
visés par ce contrat sont : -
l’optimisation de la gestion de la ressource en eau -
l’amélioration de la qualité des eaux -
la restauration hydraulique des cours d’eau -
la protection contre les inondations -
la mise en valeur de l’Orb La réalisation du
programme d’actions établi pour 5 ans est coordonnée par le Syndicat Mixte
de la Vallée de l’Orb. _______________________________________________________________________Restauration
de la libre circulation piscicole L’impact de la
compartimentation de l’Orb, sur sa portion comprise entre la confluence
avec le Gravezon et le Barrage d’Avène, était clairement souligné dans le
SDVP 1990. Les propositions de classement par arrêté ministériel, qui ont
été formulées pour rétablir la libre circulation de la Truite Fario, n’ont
pas abouti. L’intérêt
salmonicole du secteur nous engage a reformuler une proposition de
classement par arrêté ministériel. Il est également
primordial d’assurer les connexions entre les cours d’eau majeurs et le
réseau secondaire, ceci à
plusieurs titres : §
maintenir
l’accessibilité des zones refuges pour les espèces piscicoles en
particulier en période de crue §
maintenir
l’accessibilité des zones de frai Cet aspect doit
être pris en compte notamment lors d’aménagements d’infrastructures
routières : la mise en place de simples passages busés ne sera pas
satisfaisante. Parallèlement,
nous formulons une proposition de classement de l’ensemble du bassin (Orb
et affluents) au titre de l’article 2 modifié de la Loi de 1919 relative à
l’utilisation de l’énergie hydraulique. ________________________________________________________________________Amélioration
de la qualité de l’habitat è Préservation des
milieux aquatiques Les milieux
aquatiques, dans leur ensemble, renferment une forte richesse
environnementale. Il sera primordial de prendre en compte l’équilibre
naturel de l’écosystème dans tout projet d’aménagement à vocation
hydraulique ou touristique : §
Préservation des
faciès d’écoulement, de l’hétérogénéité de l’habitat, particulièrement des
zones de frai Préservation de la
bande rivulaire (maîtrise foncière). Sur la Mare, on observe des secteurs
dévégétalisés consécutivement à des coupes excessives de la ripisylve.
Bien que ces pratiques restent marginales, la restauration de la
végétation rivulaire s’avère nécessaire vis-à-vis de la stabilité des berges. De manière
générale des actions d’entretien de la ripisylve doivent être lancées
pour : §
Restaurer la libre
circulation des eaux dans un but hydraulique §
Améliorer la
productivité des milieux et valoriser les cours d’eau è Restauration des
milieux les plus dégradés Les milieux
lourdement affectés par des aménagements linéaires ou par les activités
d’extraction alluvionnaires passées devront être restaurés de manière à
rétablir leurs fonctionnalités naturelles. Secteurs
principalement concernés : Mare aval et Orb de Hérépian au Poujol sur
Orb. Des études et des
opérations ont été lancées dans le cadre de la mise en œuvre du Contrat
Orb, sur la Mare, quelques secteurs sur l’Orb. Les principales
structures impliquées dans ces démarches sont le SIVU de la Mare et
la Communauté de communes Orb-Jaur. Les travaux de restauration doivent prendre en compte conjointement les exigences en matière hydraulique (lutte contre les inondations, maîtrise de l’érosion) et celles du milieu vis-à-vis de sa préservation. ________________________________________________________________________Amélioration
de la qualité des eaux
è Lutte contre la
pollution
L’amélioration de
la qualité des eaux est un enjeu majeur compte tenu de l’exigence des
populations salmonicoles. Parallèlement, les
exigences en matière de qualité des eaux doivent tenir compte : §
De l’activité de
baignade en terme de pollution bactériologique : sur la Mare et sur
l’Orb principalement en amont de Bédarieux. §
Des captages AEP
en nappe alluviale même si cette ressource se caractérise par une
vulnérabilité relativement faible. Bilan :
Parmi les efforts
consentis durant la dernière décennie (année de référence 1990, SDVP), on
retient : Lutte contre la
pollution domestique Sur
les 17 dispositifs épuratoires recensés, 11 ont été construits durant la
dernière décennie (équipement de collectivités non équipées jusqu’alors et
remplacement de dispositifs inadaptés ou vétustes). On retient
principalement 3 systèmes d’assainissement importants qui ont permis de
résorber des foyers de pollution majeurs : §
Sur l’Orb :
Le Bousquet d’Orb / Lunas (3100 Eq-Hab) §
Sur la Mare :
St Etienne Estréchoux / Graissessac (1600 Eq-Hab) et St Gervais sur
Mare. La station de St
Gervais sur Mare est en phase de lancement. Ce nouveau dispositif devrait
permettre de compléter nettement l’effort de reconquête de la qualité de
la Mare moyenne. Lutte contre la pollution industrielle Dans
le SDVP de 1990, 2 caves coopératives étaient impliquées dans des
pollutions notables : Le Bousquet d’Orb et Mons la Trivalle. Ces 2
établissements possèdent maintenant des filières d’épuration
conformes. Objectifs Tableau de
synthèse des rejets sur le réseau hydrographique :
Amélioration
de la gestion quantitative §
Captage
de Fontcaude : fixer un débit réservé supérieur au débit contractuel
de 100L /s pour assurer un débit d’étiage plus adapté aux exigences
du peuplement piscicole. §
Poursuivre
la régularisation administrative des prélèvements : compléter
l’inventaire des installations, en particulier des dispositifs
mobiles. §
Gestion plus
raisonnée des ouvrages de dérivation : D’une manière
générale il est nécessaire d’adapter, aux besoins réels, les volumes
prélevés par ces ouvrages : sensibilisation des gestionnaires de ces
ouvrages - restauration des dispositifs de régulation de la ressource
dérivée. §
Adapter certains
ouvrages de dérivation de manière à garantir en permanence le respect du
débit réservé (comme par exemple un ajutage dans vanne de décharge) :
Le principal
ouvrage visé correspond à la prise d’eau de la pisciculture du
Gravezon. |