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Principaux ouvrages et aménagements hydrauliques
Qualité des eaux
Inventaire des principaux rejets
Gestion quantitative des eaux
Inventaire des principaux prélèvements

Gorges, moyenne et basse vallées de l’ORB (Y25c)

 

Présentation Générale du bassin

 Morphologie

 L’Orb en aval de sa confluence avec le Jaur draine un bassin d’une superficie de 695 km² où se distinguent 2 grands ensembles morphologiques :

 §         Le tiers nord du territoire est formé par un ensemble de reliefs (150-750m) d’extension est-ouest correspondant au versant méridional de la Montagne Noire  : formations schisto-gréseuses primaires ; nappes calcaires primaires. La ligne de crête centrale de ce massif montagneux sépare ce territoire des bassins du Jaur (à l’est) et de l’Orb amont (à l’ouest).

Sur sa partie ouest cet ensemble se prolonge vers le sud par les Chaînons de St Chinian (calcaire Jurassique).

 §         La plaine bittéroise s’étend du pied des reliefs jusqu’au littoral méditerranéen : formations tertiaires essentiellement marneuses.

 Occupation du territoire 

Le secteur de relief qui se scinde en 2 composantes est et ouest séparées par les gorges de l’Orb, constitue un patrimoine environnemental exceptionnel partiellement inclus dans le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc et qui fait l’objet de classements en ZNIEFF.

On discerne :

§         Les grands ensembles forestiers : Montagne Noire Orientale (ZNIEFF n°4056) et Montagne Noire Centrale (ZNIEFF n°4078). La couverture végétale typiquement méditerranéenne évolue selon l’altitude entre les étages du chêne vert et du chêne pubescent. Les faciès rencontrés sont particulièrement diversifiés : futaie (Pin d’Alep), taillis (Chêne vert, Chêne blanc, Châtaignier), garrigue et maquis à chênes verts, pelouses …

 §         Les Gorges de l’Orb (ZNIEFF n°4057) : outre son attrait pittoresque, le site possède une forte valeur écologique floristique et faunistique qui intègre la végétation rivulaire étroite qui borde l’Orb.

 L’occupation de la plaine est majoritairement agricole. Le terroir vinicole couvre une grande proportion de la surface agricole s’étendant du pied des reliefs jusqu’à la bordure littorale . Sur la moyenne vallée de l’Orb, la vigne occupe plus de 80 % de la SAU. Sur la basse plaine du fleuve (en aval de Béziers) les productions agricoles sont plus diversifiées : vignes (40 %), productions céréalières, industrielles, quelques cultures légumières et fruitières.

Dans cet environnement particulièrement anthropisé les milieux naturels, se composent de quelques espaces de garrigue basse, de boisements isolés et de la végétation rivulaire des cours d’eau.

Sur la moyenne vallée (de la sortie des Gorges à l’amont de Béziers), la ripisylve de l’Orb constitue une enclave naturelle particulièrement développée qui possède un intérêt écologique majeur. A ce titre, cette formation végétale fait l’objet d’un classement en ZNIEFF (n°4162).

 Population, économie

 Le bassin regroupe 33 communes totalisant une population sédentaire de près de 118.000 habitants.  La densité moyenne du bassin est de 170 habitants au km².

 Commune la plus peuplée : Béziers : population sédentaire de 69153 habitants.

Commune la moins peuplée : Ferrières Poussarou : population sédentaire de 49 habitants

 

Population communale permanente (habitants)

]0-200]

]200-500]

]500-1.000]

]1.000-2.000]

]2.000 – 10.000]

> 10.000

Nombre de communes

3

8

4

7

10

1

 A l’image du département, l’habitat se caractérise par une répartition très inégale :

 §         la zone montagneuse ainsi que la zone de transition avec la plaine bittéroise abritent moins de 5 % de la population du bassin.

 §         la zone de plaine concentre la majeure partie de la population :

Béziers et les communes du littoral forment une aire urbaine qui concentre près de 75 % de la population du bassin. Le reste de l’habitat se répartit sur la moyenne vallée.

 Le secteur vini-viticole est le fer de lance de l’activité économique du bassin. Le domaine viticole du bittérois  est un des premiers pôles de production de vin d’Europe. On compte caves coopératives et caves particulières.

 Béziers concentre le secteur tertiaire : centre administratif, activités commerciales.

Bien que l’activité soit en déclin, l’aire urbaine conserve également une vocation de centre industriel dans les domaines de la mécanique et de la métallurgie. Figurent également quelques industries chimiques et agroalimentaires.

 L’activité touristique est principalement supportée par le tourisme balnéaire qui se développe sur la côte autour de la station de Valras Plage, dont la population saisonnière estivale est multipliée par 7.

Parallèlement, la fréquentation saisonnière est dynamisée par :

§         un patrimoine culturel et historique : Ville de Béziers, Canal du Midi, terroir vinicole

§         un cadre environnemental de qualité qui génére l’émergence d’un tourisme vert  axé sur l’Orb : Gorges de l’Orb et Roquebrun, base nautique de Tarassac et de Réals. A titre d’exemple, la population estivale de Roquebrun  est multipliée par 3.

 

 

Réseau hydrographique

Le bassin est drainé par un linéaire de près de 130 km, composé pour moitié par le linéaire de l’Orb (65 km).

 L’Orb :

A hauteur de Tarassac, l’Orb reçoit les eaux du Jaur et pénètre dans le secteur des gorges qu’il parcourt en fond d’une étroite vallée dans une succession de faciès rapides. Le fleuve est longé d’une étroite ripisylve continue attenante aux boisements environnants. Le fond de vallée est occupé par quelques parcellaires cultivés.

A hauteur de Roquebrun, le fleuve débouche dans la plaine viticole où son lit s’élargit progressivement et sa pente d’écoulement se réduit sensiblement. Au niveau de Réals, l’Orb franchit un ultime secteur de rapides avant de recevoir les eaux du Vernazobres.

Jusque en amont de Béziers, le fleuve est bordé par un large cordon végétal dense qui l’isole du parcellaire cultivé.

A hauteur de Béziers, l’Orb reçoit les eaux du Lirou, son cours prend un caractère artificialisé jusqu’à son débouché en mer à Valras Plage. A hauteur du Pas de Los Egos, environ 4 km en amont de son exutoire en mer le fleuve entre dans le domaine maritime.

Le réseau secondaire se compose d’une dizaine de petits cours d’eau qui se caractérisent par l’assèchement d’une partie plus ou moins importante de leur linéaire lors de la période de basses eaux.

 Les principaux affluents sont :

le Vernazobres : 16 km, pente moyenne : 4 %, largeur moyenne : 4 m.  Il prend sa source dans les chaînons de St Chinian mais il est principalement alimenté par des sources qui drainent les Monts de Pardailhan

le Lirou : 22 km, largeur moyenne : 3 m. Il prend sa source dans le Massif de la Joncasse.

 La 2ème catégorie représente plus du 90 % du réseau hydrographique, incluant intégralement l’Orb. Le fleuve se caractérise par une très grande diversité piscicole.

 

La 1ère catégorie se compose du bassin amont du Vernazobres  (8 km amont).

 

Les caractéristiques climatiques du bassin sont typiquement méditerranéennes. Elles se traduisent sur le plan hydrologique par des épisodes d’étiage sévère et des épisodes de crues torrentielles.

 Le régime hydrologique de l’Orb est par nature de type pluvial cévenol.

Néanmoins le régime du fleuve sur ce bassin est fortement influencé par la régulation artificielle des débits qui s’exerce à la fois :

 §         sur le bassin Jaur : transfert d’eau du bassin atlantique vers le bassin méditerranéen

§         sur le Haut bassin de l’Orb : retenue d’Avène dont les principales fonctions sont le soutien d’étiage et l’écrêtement des crues.

 

Les stations de suivi des débits :  

Le bassin abrite 4 stations hydrométriques gérées par la DIREN LR :

 §         3 stations sur l’Orb

§         1 station sur l’Illouvre (affluent du Vernazobre)

 

Station

Référence

Surface bassin versant km²

Période de référence

Module m3/s

Qmna5 (m3/s)

Qjournalier de crue biennale m3/s

Orb à Vieussan

Y2554010

905

1956 - 2000

22.9

3.6

280

Orb à Thézan les Béziers

Y2574010

1203

1997 - 2000

NV

NV

NV

Orb à Béziers

Y2584010

1330

1966 - 2000

27.9

4

430

Illouvre à Babeau-Bouldoux

Y2565210

18

1998 - 2000

0.19

NV

NV

 

NV : Non Validé

Etat des Lieux - Diagnostic

 Qualité physique des milieux

  Ouvrages hydrauliques

 

Le réseau hydrographique du bassin est jalonné par un peu moins de 40 ouvrages de dimensionnement varié.

 §         Sur l’Orb :  13 ouvrages sont implantés sur le fleuve entre la sortie des gorges et la limite maritime.

 

Les principales fonctions sont :

 

La production hydroélectrique : 3 ouvrages

 

De l’amont vers l’aval :

Microcentrale du Moulin Maynard (Roquebrun) : installation de haute chute (hauteur de chute 16 m) qui fonctionne au fil de l’eau sur une courte dérivation (quelques dizaines de mètres).

 

Microcentrale du Moulin Neuf (Cessenon) : installation de basse chute qui fonctionne au fil de l’eau directement sur l’ouvrage.

 

Les 2 Microcentrales du Moulin St Pierre (Béziers) : installations de basse chute qui fonctionnent au fil de l’eau sur de courtes dérivations (en rive droite et en rive gauche).

  

La régulation hydrique : 1 ouvrage 

 

Le Barrage mobile de Pont Rouge (Béziers).

  

L’exploitation des eaux superficielles : 

La chaussée ancienne de Roquebrun est équipée d’un dispositif de dérivation gravitaire à vocation agricole.

Dans la moyenne vallée, plusieurs seuils ont pour fonction le maintien de la nappe alluviale de l’Orb sollicitée pour l’adduction en eau potable.

 Un certain nombre de seuils de la moyenne vallée ont une fonction de protection d’ouvrages (ponts) et de protection du profil en long du fleuve.

 §         Sur les affluents :

 Seul le Vernazobres compte une densité importante d’ouvrages : 21 ouvrages de faible et moyenne taille.

Cette densité témoigne de l’abondance de la ressource que constitue ce cours d’eau dans sa partie amont.

Il s’agit pour l’essentiel d’ouvrages anciens équipés de dispositifs gravitaires de dérivation, à vocation  agricole. On recense une douzaine de dispositifs fonctionnels.

 

La libre circulation piscicole :

 Outre les problèmes liés au mode d’exploitation des ouvrages à savoir principalement leur impact sur le régime hydrologique des cours d’eau, la problématique principale repose sur la compartimentation des cours d’eau préjudiciable à la dynamique piscicole.

L’enjeu majeur sur ce bassin littoral est la libre circulation des espèces migratrices amphihalines qui viennent effectuer en eau douce une partie plus ou moins longue de leur cycle biologique : l’Anguille et potentiellement l’Alose et les Lamproies marine et fluviatile.

En terme de réglementation l’Orb fait l’objet d’un classement par décret au tire de l’article L.232-6 du Code Rural sur la portion comprise entre son débouché en mer et sa confluence avec le Ronnel (Cazouls les Béziers).

Ce classement se justifie par la présence de zones potentielles de frai de l’Alose sur ce linéaire.

L’accession à ces zones est compromise par les 2 ouvrages les plus aval de l’Orb (Moulin St Pierre et Barrage de Pont Rouge) qui constituent des obstacles majeurs.

 

Dans la moyenne vallée de l’Orb,  les 2 ouvrages de microcentrales sont équipés de dispositifs de franchissement (mesures compensatoires dans le cadre de renouvellement d’autorisation).  

Aménagements linéaires

Dans un bassin situé en contexte méditerranéen (caractérisé par des épisodes torrentiels) et où l’activité socio-économique se concentre majoritairement dans la basse plaine,  la lutte contre les inondations reste une préoccupation majeure.

 Les aménagements les plus drastiques ont concerné l’Orb sur sa portion depuis l’amont de Béziers jusqu’à son débouché en mer : modification du tracé naturel, recalibrage, endiguement.

Ces interventions se sont traduites par une dénaturation totale du milieu alluvial avec en particulier une destruction quasi totale de la végétation rivulaire.

 

Plus récemment, le réseau secondaire a également fait l’objet d’interventions lourdes de recalibrage et de confortement de berges. Les cours d’eau les plus affectés ont été :

Le Lirou : depuis Puisserguier jusqu’à la confluence avec l’Orb

Le Taurou : sur son linéaire en aval de Thézan les Béziers

 

Ces aménagements hydrauliques se sont soldés par des dégradations notables de la qualité physique de ces milieux : homogénéisation du substrat, destruction de la ripisylve, élargissement du lit mineur …  

 Extractions de matériaux alluvionnaires

 Durant de longues décennies, l’Orb a été le siège d’une activité massive d’extractions de matériaux alluvionnaires en lit mineur et en lit majeur. La zone exploitée se concentrait principalement entre la confluence avec le Vernazobres et Tabarka. Les parties aval du Vernazobres et du Taurou ont également fait l’objet d’extractions  en lit mineur.

La modification de la dynamique naturelle des transports solides a  amplifié les processus naturels d’érosion des berges et du lit de ces cours d’eau.

Les extractions en lit mineur sont désormais interdites mais les stigmates des activités passées sont encore bien visibles au niveau de l’instabilité des terrains.

4 exploitations en lit majeur sont encore en activité sur les bords de l’Orb : SNC Francès à Cessenon, GSM à Cazouls les Béziers, SA Castille à Thézan les Béziers et Ets Soulage à Cazouls les Béziers.

 Désordres divers

Les principaux désordres notables en terme d’érosion sont à attribuer aux activités anciennes d’extractions de matériaux. Concernant l’impact sur la qualité physique des milieux, le Vernazobres aval est le cours d’eau le plus affecté.

Il faut souligner que des extractions sauvages (non autorisées) localisées en lit mineur sont encore signalées sur le Taurou et sur le Vernazobres.

 

Parallèlement aux dégradations que les milieux rivulaires ont subi sur les secteurs dégradés (aménagements lourds, berges fortement érodées sur les anciennes zones d’extractions alluvionnaires), on constate de manière générale une absence d’entretien des cours d’eau, qui porte atteinte à la productivité des milieux et à la libre circulation des eaux.

Secteurs principalement affectés : partie médiane du Vernazobres.

 Qualité des eaux

 Rejets

 Rejets domestiques

 Il est avant tout nécessaire de rappeler que l’inventaire réalisé ne comptabilise que les rejets dans les eaux douces d’ intérêt piscicole. Sont donc exclus, les rejets en mer, les rejets dans la partie maritime de l’Orb, les rejets éloignés du réseau hydrographique.

 §         Dispositifs collectifs d’épuration :

 22 station d’épuration communales sont recensées sur le réseau hydrographique (la station du hameau de Cauduro est exclue)

 

Capacité en équivalent habitant

Total

Orb

Vernazobres

Lirou

< 200

1

1

-

-

200 – 2000

9

6

1

2

2000 –10.000

11

8

1

2

10.000 – 15.000

-

-

-

-

15.000 – 100.000

1

1

-

-

 

L’amélioration du fonctionnement de 9 dispositifs constitue une urgence :

 

¤ 1ère Urgence : Béziers – Sérignan – St Chinian – Puisserguier - Cébazan

¤ 2ème Urgence : Sauvian – Villeneuve les Béziers – Maureilhan - Maraussan

 

§         Habitats non équipés de dispositif collectif d’épuration : 7 foyers de rejets

 

Ces petites collectivités (moins de 200 habitants permanents) sont  implantées :

en bordure du Vernazobres.

en bordure de l’Orb dans la portion des gorges et en sortie des gorges.

 

Pour 4 localités, la mise en place d’un système d’assainissement adapté, constitue une urgence :

¤ 2ème Urgence : Vieussan – Combejean - Prades sur Vernazobres - Pierrerue

 

§         Réseaux d’assainissement :

 

Une grande partie des agglomérations est concernée par des perturbations de réseau en période pluvieuse (bi-pass, débordement …) mais les problèmes majeurs se concentrent sur la ville de Béziers au vu de la chronicité des rejets et du flux quantitatif particulièrement élevé.

¤ 1ère Urgence : Béziers

 

Rejets industriels

 

On observe très peu de rejets à caractère industriel sur le réseau hydrographique. Le secteur le plus industrialisé se situe sur l’agglomération de Béziers. L’essentiel des eaux usées produites est collecté et traité par la station d’épuration de Béziers.

A noter que des rejets industriels à caractère sauvage sont recensés sur le Canal du Midi.

 §         Industrie viti-vinicole :

 Cave coopérative :

Seule la cave coopérative de Cébazan, sur le bassin du Lirou, ne dispose d’aucune filière de traitement de ses effluents vinicoles.

A cette exception près, l’ensemble des caves coopératives du bassin est équipé d’un dispositif de traitement autonome. Néanmoins 2 établissements ne présentent pas des garanties de traitement suffisantes au regard :

- du taux de collecte des effluents : des rejets d’effluents vinicoles ont été constatés aux abords des établissements : eaux de lavage, soutirage de cuve   

- de la fiabilité du système de traitement : débordements de bassin d’évaporation

¤ 2ème Urgence : Cébazan – St Chinian - Murviel les Béziers

 Caves particulières :

 

Etant donné le nombre de ces établissements et la méconnaissance sur leur équipement en dispositif de traitement il a été difficile de produire un inventaire exhaustif de ce type de rejets.

 

Le caractère épisodique et souvent accidentel de ces rejets rend la localisation et l’appréciation d’impact très difficiles. On peut néanmoins insister sur l’extrême sensibilité des affluents de l’Orb où les effluents vinicoles génèrent des effets extrêmement délétères pouvant conduire à des mortalités piscicoles.

Les foyers potentiels de pollution se situent :

sur le Lirou : portion entre Maureilhan et Puisserguier

sur l’Orb : Vieussan et Thézan les Béziers (rejets chroniques en période de vendange)

¤ 2ème Urgence : Caves particulières Thézan les Béziers (véhiculées par le réseau pluvial)

 

§         Site de lavage de matériaux alluvionnaires :

 4 sites de ce type sont recensés sur l’Orb. Les dispositifs de traitement en place procèdent par décantation de la pollution mécanique. L’ensemble est jugé satisfaisant.

 

§         Industries diverses

 On peut distinguer 2 cas de figure :

 - les établissements ayant une autorisation de rejet sur les eaux superficielles après traitement : on recense 2 établissements de ce type.  L’usine d’embouteillage Ets Trilles est classée en urgence en raison des  dysfonctionnements du système de dépollution constatés au cours de l’été 2000.

- les établissements sans autorisation de rejet : on recense la distillerie de St Chinian. Le dispositif de traitement actuel ne présentant pas une fiabilité suffisante, le rejet est classé en situation d’urgence.

¤ 1ère Urgence : Distillerie de St Chinian – Ets Trilles

 

Rejets agricoles

 §         Pisciculture

 Une pisciculture fédérale est implantée sur le bassin amont du Vernazobres. Le rejet de l’établissement ne génère aucun impact significatif.

 Prélèvements

 Prélèvements sur l’Orb

 Les enjeux de la gestion quantitative de la ressource superficielle sont de taille :

 

§         maintenir une capacité d’auto-épuration suffisante au regard des exigences qualitatives (respect des équilibres biologiques et garantir un état sanitaire conforme aux usages).

§         satisfaire des usages exigeants en consommation d’eau :  essentiellement la production d’eau potable et les besoins agricoles.

 

Ce sont ces impératifs qui ont motivé la construction du barrage d’Avène dans le bassin supérieur : le délestage estival produit un débit moyen de 1.5 m3/s.

Toute la plaine alluviale est fortement sollicitée pour l’exploitation de la ressource superficielle. La partie des gorges fait l’objet de quelques prélèvements de faible importance. 

L’usage AEP :

 L’estimation de la ressource superficielle exploitée pour cet usage s’élève à près de 15 Mm3 / an.

On dénombre 6 sites de prélèvements dont 3 majeurs :

- dans la plaine amont : le pompage de Réals (Cessenon) (# 30 %)

- dans la plaine aval : les champs captants de Béziers (# 35 %) et de Maraussan (# 25 %)

 

L’usage agricole :

 

Une part importante des besoins agricoles est couverte par le réseau BRL qui exploite l’Orb sur 2 sites dans la plaine amont : les sites de Cessenon et de Cazouls les Béziers. Le volume prélevé est estimé à environ 12 Mm3 / an. Une partie de ce prélèvement dessert la plaine audoise.

 Autres prélèvements agricoles :

 §         Par pompage direct ou par captage de la nappe alluviale:

secteur de Lugné : pompages mobiles arrosage de vigne

plaine de Béziers : grandes cultures, maraîchage (recensement dans le cadre du montage des dossiers d’autorisation relatifs aux demandes de primes à l’irrigation (primes PAC).

 §         Par dérivation : 1 prélèvement par dérivation à partir de la chaussée de Roquebrun : prélèvement géré par l’ASA des canaux de St André. Pas de connaissance des débits prélevés.

 

L’usage industriel :

 Les prélèvements recensés à usage industriel sont relativement faibles. On distingue :

 

§         Les prélèvements réalisés dans le cadre des activités de production de granulats : l’eau est destinée aux lavages des matériaux puis est restituée au milieu après décantation. On en compte 4 dans la plaine de l’Orb.

 

§         Les prélèvements d’industries diverses : on en compte 3 de faible importance.

 

L’usage hydroélectrique :

 

Parmi les 4 microcentrales, 3 procèdent à une dérivation d’eau de faible longueur. Les 3 ouvrages sont soumis à des règlements d’eau destinés à stopper leur fonctionnement en période de basses eaux.

Aucune irrégularité n’a été constatée.

 

L’usage domestique  :

Les prélèvements domestiques recensés sont en grande majorité destinés à l’arrosage de jardins familiaux.

Dans la portion des gorges, jusqu’à Ceps on dénombre des prélèvements par pompages directs.

Sur la plaine bittéroise ces prélèvements sont généralement effectués à partir de la nappe alluviale (puits, captages).

 Prélèvements sur le  Vernazobres

 La totalité du linéaire en amont de Prades sur Vernazobres est sollicitée pour les prélèvements.

 §         Le captage de la source de Malibert :

 §         Les prélèvements par dérivation :

 

On en dénombre près d’une quinzaine destinés  à l’usage agricole (arrosages de jardins familiaux inclus) : les dispositifs de dérivation les plus conséquents se répartissent entre Babeau et Pierrerue. Une partie de ces dispositifs est gérée par des A.S.A. : on en recense 4 de plus ou moins grande importance (2 sur Babeaux-Bouldoux, 1 sur St Chinian, 1 sur Pierrerue). L’ASA principale étant celle qui gère le Canal de l’Abbé (St Chinian) : environ 26 Ha.

A noter un prélèvement par dérivation destiné à l’alimentation de la pisciculture fédérale de Babeau.

 Diagnostic global de la qualité des Eaux

Le suivi de la qualité des eaux de 1995 à 1999

 §         Stations DIREN : 3 stations sur l’Orb

1 station RNB à l’aval de Béziers (6188500)

1 station RCB à Cessenon (6187100)

1 station étude 1995 à Vieussan

§         Stations DDASS : 8 stations

7 stations sur l’Orb entre Vieussan et Thézan les Béziers

1 station à St Chinian

Diagnostic global

 §         Dans  des conditions hydrologiques normales, la qualité de l’Orb est  globalement satisfaisante des gorges jusqu’à Béziers.

§         Très mauvaise qualité de l’Orb sur le linéaire en aval de Béziers :

Ce secteur est particulièrement affecté pour différentes raisons :

            - une urbanisation très développée : 75 % de la population du bassin

            - une forte pression touristique : tourisme balnéaire qui se répercute sur la population estivale

            - des conditions d’étiage aggravées par les prélèvements massifs sur la plaine amont

Les mauvais rendements épuratoires des systèmes d’assainissement entraînent une altération chronique et aiguë.

 

§         Eutrophisation des affluents :

La problématique des rejets domestiques sur ces cours d’eau est liée aux conditions hydriques particulièrement désavantageuses. Les rejets bruts et insuffisamment traités vis-à-vis de l’azote et du phosphore induisent des phénomènes d’eutrophisation qui peuvent générer des conditions d’anoxie.

Par ailleurs ces cours d’eau concentrent la pollution domestique et jouent le rôle de vecteur à destination de l’Orb.

 

Cette situation naturelle est aggravée par les aménagements hydrauliques dont ces cours d’eau ont pu faire l’objet : perte d’autoépuration, favorisation de l’évaporation, réduction de la lame d’eau

Secteurs les plus affectés : le Vernazobres en aval de St Chinian - le Lirou en aval de Puisserguier - le Taurou en aval de Thézan les Béziers

 §         Les risques de pollutions industrielles sont peu nombreux, mais il faut rappeler l’extrême sensibilité du réseau secondaire particulièrement en condition d’étiage.

Bilan - Objectifs

 L’ensemble du bassin de l’Orb est engagé dans une démarche de Contrat de Rivière depuis 1995 (date de l’agrément).

Les objectifs visés par ce contrat sont :

-          l’optimisation de la gestion de la ressource en eau

-          l’amélioration de la qualité des eaux

-          la restauration hydraulique des cours d’eau

-          la protection contre les inondations

-          la mise en valeur de l’Orb

 La réalisation du programme d’actions établi pour 5 ans est coordonnée par le Syndicat Mixte de la Vallée de l’Orb.

 Le Schéma Départemental de Carrières de l’Hérault (approuvé en Mai 2000) fixe les orientations de gestion et de création des carrières dans les zones sensibles.

 

Restauration de la libre circulation piscicole

La restauration de la libre circulation piscicole, sur l’Orb aval, est un enjeu primordial au regard des espèces grandes migratrices, particulièrement l’Anguille et l’Alose, en l’état actuel des connaissances.

A cet égard, nous formulons une proposition de classement par arrêté ministériel, au titre de l’Article L-232.6 du Code Rural, sur l’Orb aval, depuis son débouché en mer jusqu’à la confluence avec le Ronnel (linéaire actuellement classé par Décret).

Pour argumenter cette proposition, il sera nécessaire, à court terme, d’améliorer la connaissance de la dynamique des populations, en aval de l’ouvrage du Moulin St Pierre : enquêtes auprès des pêcheurs professionnels, enquêtes de pêche.

 Concernant la portion des gorges jusqu’à la confluence du Vernazobres, il est formulé une proposition de classement de l’Orb « Rivière réservée » au titre de l’Article 2 modifié de la Loi de 1919 relative à l’utilisation de l’énergie hydraulique. Cette proposition est motivée par le fort potentiel écologique de l’Orb sur ce linéaire.

 

Amélioration de la qualité de l’habitat

 

 Préservation des milieux aquatiques

 Les gorges de l ‘Orb, la plaine alluviale en amont de Béziers ainsi que le haut bassin du Vernazobres, constituent un patrimoine écologique important. Tout projet d’aménagement devra prendre en compte cette richesse. 

§         Préservation de l’écosystème alluvial (végétation rivulaire, zone naturelle d’expansion des crues) :

Maîtrise du foncier, notamment l’occupation agricole

Entretien sélectif de la ripisylve

Réhabilitation des sites d’extractions de matériaux alluvionnaires (valorisation pour la pêche de loisir)

 

 

è Restauration des milieux les plus dégradés

 

Les milieux lourdement affectés de dégradations physiques devront  être restaurés de manière à retrouver leur fonctionnalité naturelle : restructuration de la ripisylve, aménagements piscicoles …

Prendre en compte notamment, le rôle des zones de confluence dans la dynamique des espèces piscicoles (zones de reproduction, zones refuges …)

 

Des projets de restauration hydraulique et de valorisation des milieux, concernant les principaux  cours d’eau,  sont lancés dans le cadre du Contrat de Rivière : Orb (Syndicat Béziers la Mer), Lirou, Vernazobres.

Amélioration de la qualité des eaux

 

 

Outre les considérations environnementales, la qualité des eaux superficielles présente des exigences au regard  :

 

§         de la production d’eau potable à partir de la nappe alluviale de l’Orb même s’il s’agit d’une ressource assez peu vulnérable.

 §         des loisirs baignade et sports nautiques pratiqués sur de nombreux secteurs :

sur l’Orb : toute la zone des gorges, la partie amont de la plaine (en amont de la confluence avec le Taurou)

sur le Vernazobres : de Malibert à St Chinian

  

Lutte contre la pollution

 Bilan

 De gros efforts ont été consentis durant la dernière décennie pour lutter contre toutes les formes de pollution.

Parmi les réalisations les plus importantes, on retient :

 Lutte contre la pollution domestique

 §         Equipement en dispositif d’épuration de 6 collectivités :

§         Remplacement de 3 dispositifs d’épuration sous dimensionnés ou inadaptés  

§         Raccordement des eaux usées du camping de Tarassac au dispositif communal d’épuration, à l’entrée des Gorges de l’Orb.

 Par ailleurs il faut signaler l’existence de projets importants avec en premier lieu la construction d’une nouvelle station d’épuration pour Béziers mais également la réalisation de l’assainissement de Prades sur Vernazobres.

 

Lutte contre la pollution industrielle

 §         Organisation des filières de dépollution de 8 caves coopératives

 §         Mise en place d’un traitement autonome pour une usine d’embouteillage : Ets Trilles (Maraussan)

 §         Fiabilisation des dispositifs de décantation sur les sites de lavage de granulats : Ets francès (Cessenon)

 Il faut par ailleurs souligner la disparition de plusieurs foyers de pollution industrielle, liée à la fermeture d’établissements, notamment dans l’agglomération de Béziers.

 

 Objectifs

 Tableau de synthèse des rejets sur le réseau hydrographique :

 

Origine des REJETS

Nombre de rejets par sous-bassin

 

Nombre de rejets total / Priorité d’actions

Hérault

Dourbie

Boyne

Peyne

Thongue

Lène

 

Total

1ère Urg.

2ème Urg.

Système d’épuration collectif

23

1

2

5

6

4

 

41

9

8

Habitat non équipé d’un système d’épuration collectif

-

1

1

1

1

-

 

4

-

1

Camping

1

-

-

-

-

-

 

1

-

-

Réseau d’assainissement

1

1

-

1

2

-

 

5

1

3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cave vinicole

3

-

-

2

1

1

 

7

1

6

Aire de lavage de machines agricoles

-

-

-

1

-

-

 

1

-

1

Site de lavage de granulats

1

-

-

-

-

-

 

1

-

-

Industries diverses

5

-

-

-

1

-

 

6

1

3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elevage

-

-

-

1

-

-

 

1

-

1

 

 §         L’élargissement du réseau de suivi de la qualité des eaux de l’Orb est à l’étude dans le cadre du Contrat de rivière.

 

 Amélioration des conditions hydriques

 D’une manière générale, il est nécessaire de poursuivre les démarches de régularisation administrative des installations de prélèvements et de veiller à la mise en place de compteurs volumétriques pour les ouvrages régularisés. 

Sur le Vernazobres, l’exploitation de la ressource se fait principalement par voie de dérivation. Globalement, il faut promouvoir une gestion raisonnée nécessitant entre autres la réfection des dispositifs de régulation des débits dérivés.

Il est également indispensable de contrôler le respect des débits réservés pour les prélèvements importants

Le Schéma départemental de préservation, de restauration et de mise en valeur des milieux aquatiques de l’Hérault  a été réalisé par la  Fédération de l’Hérault pour la Pêche  et la Protection du Milieu Aquatique, la Mission inter-services de l'eau, la  DIREN Languedoc Roussillon, le Conseil Général de l’Hérault, l' Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse, le Conseil Supérieur de la Pêche, délégation n°8. 

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