Présentation
Générale du bassin Morphologie L’Orb en aval
de sa confluence avec le Jaur draine un bassin d’une superficie de 695 km²
où se distinguent 2 grands ensembles morphologiques : §
Le
tiers nord du territoire est formé par un ensemble de reliefs
(150-750m) d’extension est-ouest correspondant au versant méridional de la
Montagne Noire : formations schisto-gréseuses primaires ;
nappes calcaires primaires. La ligne de crête centrale de ce massif
montagneux sépare ce territoire des bassins du Jaur (à l’est) et de l’Orb
amont (à l’ouest). Sur
sa partie ouest cet ensemble se prolonge vers le sud par les Chaînons de
St Chinian (calcaire Jurassique). §
La
plaine bittéroise s’étend du pied des reliefs jusqu’au littoral
méditerranéen : formations tertiaires essentiellement
marneuses. Occupation du
territoire Le
secteur de relief qui se scinde en 2 composantes est et ouest séparées par
les gorges de l’Orb, constitue un patrimoine environnemental exceptionnel
partiellement inclus dans le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc et
qui fait l’objet de classements en ZNIEFF. On
discerne : §
Les
grands ensembles forestiers : Montagne Noire Orientale (ZNIEFF
n°4056) et Montagne Noire Centrale (ZNIEFF n°4078). La couverture végétale
typiquement méditerranéenne évolue selon l’altitude entre les étages du
chêne vert et du chêne pubescent. Les faciès rencontrés sont
particulièrement diversifiés : futaie (Pin d’Alep), taillis (Chêne
vert, Chêne blanc, Châtaignier), garrigue et maquis à chênes verts,
pelouses … §
Les
Gorges de l’Orb (ZNIEFF n°4057) : outre son attrait pittoresque, le
site possède une forte valeur écologique floristique et faunistique qui
intègre la végétation rivulaire étroite qui borde l’Orb. L’occupation
de la plaine est majoritairement agricole. Le terroir vinicole couvre une
grande proportion de la surface agricole s’étendant du pied des reliefs
jusqu’à la bordure littorale . Sur la moyenne vallée de l’Orb, la
vigne occupe plus de 80 % de la SAU. Sur la basse plaine du fleuve (en
aval de Béziers) les productions agricoles sont plus diversifiées :
vignes (40 %), productions céréalières, industrielles, quelques cultures
légumières et fruitières. Dans
cet environnement particulièrement anthropisé les milieux naturels, se
composent de quelques espaces de garrigue basse, de boisements isolés et
de la végétation rivulaire des cours d’eau. Sur
la moyenne vallée (de la sortie des Gorges à l’amont de Béziers), la
ripisylve de l’Orb constitue une enclave naturelle particulièrement
développée qui possède un intérêt écologique majeur. A ce titre, cette
formation végétale fait l’objet d’un classement en ZNIEFF (n°4162). Population,
économie Le
bassin regroupe 33 communes totalisant une population sédentaire de près
de 118.000 habitants. La
densité moyenne du bassin est de 170 habitants au km². Commune
la plus peuplée : Béziers : population sédentaire de 69153
habitants. Commune
la moins peuplée : Ferrières Poussarou : population sédentaire
de 49 habitants
A
l’image du département, l’habitat se caractérise par une répartition très
inégale : §
la
zone montagneuse ainsi que la zone de transition avec la plaine bittéroise
abritent moins de 5 % de la population du bassin. §
la
zone de plaine concentre la majeure partie de la
population : Béziers
et les communes du littoral forment une aire urbaine qui concentre près de
75 % de la population du bassin. Le reste de l’habitat se répartit sur la
moyenne vallée. Le
secteur vini-viticole est le fer de lance de l’activité économique du
bassin. Le domaine viticole du bittérois est un des premiers pôles de
production de vin d’Europe. On compte caves coopératives et caves
particulières. Béziers concentre
le secteur tertiaire : centre administratif, activités commerciales.
Bien
que l’activité soit en déclin, l’aire urbaine conserve également une
vocation de centre industriel dans les domaines de la mécanique et de
la métallurgie. Figurent également quelques industries chimiques et
agroalimentaires. L’activité
touristique est principalement supportée par le tourisme balnéaire qui se
développe sur la côte autour de la station de Valras Plage, dont la
population saisonnière estivale est multipliée par 7. Parallèlement,
la fréquentation saisonnière est dynamisée par : §
un
patrimoine culturel et historique : Ville de Béziers, Canal du Midi,
terroir vinicole §
un
cadre environnemental de qualité qui génére l’émergence d’un tourisme
vert axé sur l’Orb : Gorges de l’Orb et Roquebrun, base
nautique de Tarassac et de Réals. A titre d’exemple, la population
estivale de Roquebrun est
multipliée par 3. Réseau
hydrographique Le bassin est drainé par
un linéaire de près de 130 km, composé pour moitié par le linéaire de
l’Orb (65 km).
L’Orb : A
hauteur de Tarassac, l’Orb reçoit les eaux du Jaur et pénètre dans le
secteur des gorges qu’il parcourt en fond d’une étroite vallée dans une
succession de faciès rapides. Le fleuve est longé d’une étroite ripisylve
continue attenante aux boisements environnants. Le fond de vallée est
occupé par quelques parcellaires cultivés. A
hauteur de Roquebrun, le fleuve débouche dans la plaine viticole où son
lit s’élargit progressivement et sa pente d’écoulement se réduit
sensiblement. Au niveau de Réals, l’Orb franchit un ultime secteur de
rapides avant de recevoir les eaux du Vernazobres. Jusque
en amont de Béziers, le fleuve est bordé par un large cordon végétal dense
qui l’isole du parcellaire cultivé. A
hauteur de Béziers, l’Orb reçoit les eaux du Lirou, son cours prend un
caractère artificialisé jusqu’à son débouché en mer à Valras Plage. A
hauteur du Pas de Los Egos, environ 4 km en amont de son exutoire en mer
le fleuve entre dans le domaine maritime. Le
réseau secondaire se compose d’une dizaine de petits cours d’eau qui se
caractérisent par l’assèchement d’une partie plus ou moins importante de
leur linéaire lors de la période de basses eaux. Les
principaux affluents sont : le
Vernazobres : 16 km, pente moyenne : 4 %, largeur moyenne :
4 m. Il prend sa source dans
les chaînons de St Chinian mais il est principalement alimenté par des
sources qui drainent les Monts de Pardailhan le
Lirou : 22 km, largeur moyenne : 3 m. Il prend sa source dans le
Massif de la Joncasse. La
2ème catégorie représente plus du 90 % du réseau
hydrographique, incluant intégralement l’Orb. Le fleuve se caractérise par
une très grande diversité piscicole. La
1ère catégorie se compose du bassin amont du Vernazobres (8 km amont). Les
caractéristiques climatiques du bassin sont typiquement
méditerranéennes. Elles se traduisent sur le plan hydrologique
par des épisodes d’étiage sévère et des épisodes de crues
torrentielles. Le
régime hydrologique de l’Orb est par nature de type pluvial cévenol. Néanmoins
le régime du fleuve sur ce bassin est fortement influencé par la
régulation artificielle des débits qui s’exerce à la fois : §
sur
le bassin Jaur : transfert d’eau du bassin atlantique vers le bassin
méditerranéen §
sur
le Haut bassin de l’Orb : retenue d’Avène dont les principales
fonctions sont le soutien d’étiage et l’écrêtement des crues. Les stations de
suivi des débits : Le bassin abrite 4
stations hydrométriques gérées par la DIREN LR : §
3 stations sur
l’Orb §
1 station sur
l’Illouvre (affluent du Vernazobre)
NV :
Non Validé Etat
des Lieux - Diagnostic Qualité physique des
milieux Ouvrages
hydrauliques Le réseau
hydrographique du bassin est jalonné par un peu moins de 40 ouvrages de
dimensionnement varié. §
Sur
l’Orb : 13 ouvrages sont implantés sur le
fleuve entre la sortie des gorges et la limite maritime.
Les principales
fonctions sont : La
production hydroélectrique : 3 ouvrages
De l’amont vers
l’aval : Microcentrale du
Moulin Maynard (Roquebrun) : installation de haute chute (hauteur de
chute 16 m) qui fonctionne au fil de l’eau sur une courte dérivation
(quelques dizaines de mètres). Microcentrale du
Moulin Neuf (Cessenon) : installation de basse chute qui fonctionne
au fil de l’eau directement sur l’ouvrage. Les 2
Microcentrales du Moulin St Pierre (Béziers) : installations de basse
chute qui fonctionnent au fil de l’eau sur de courtes dérivations (en rive
droite et en rive gauche). La régulation hydrique : 1 ouvrage Le Barrage mobile
de Pont Rouge (Béziers). L’exploitation des
eaux superficielles : La chaussée
ancienne de Roquebrun est équipée d’un dispositif de dérivation gravitaire
à vocation agricole. Dans la moyenne
vallée, plusieurs seuils ont pour fonction le maintien de la nappe
alluviale de l’Orb sollicitée pour l’adduction en eau potable. Un certain
nombre de seuils de la moyenne vallée ont une fonction de protection
d’ouvrages (ponts) et de protection du profil en long du fleuve. §
Sur les
affluents : Seul le
Vernazobres compte une densité importante d’ouvrages : 21 ouvrages de
faible et moyenne taille. Cette densité
témoigne de l’abondance de la ressource que constitue ce cours d’eau dans
sa partie amont. Il s’agit pour
l’essentiel d’ouvrages anciens équipés de dispositifs gravitaires de
dérivation, à vocation
agricole. On recense une douzaine de dispositifs fonctionnels. La
libre circulation piscicole : Outre
les problèmes liés au mode d’exploitation des ouvrages à savoir
principalement leur impact sur le régime hydrologique des cours d’eau, la
problématique principale repose sur la compartimentation des cours
d’eau préjudiciable à la dynamique piscicole. L’enjeu majeur sur
ce bassin littoral est la libre circulation des espèces migratrices
amphihalines qui viennent effectuer en eau douce une partie plus ou moins
longue de leur cycle biologique : l’Anguille et potentiellement
l’Alose et les Lamproies marine et fluviatile. En terme de
réglementation l’Orb fait l’objet d’un classement par décret au tire de
l’article L.232-6 du Code Rural sur la portion comprise entre son débouché
en mer et sa confluence avec le Ronnel (Cazouls les Béziers). Ce classement se
justifie par la présence de zones potentielles de frai de l’Alose sur ce
linéaire. L’accession à ces
zones est compromise par les 2 ouvrages les plus aval de l’Orb (Moulin St
Pierre et Barrage de Pont Rouge) qui constituent des obstacles majeurs.
Dans la moyenne
vallée de l’Orb, les 2
ouvrages de microcentrales sont équipés de dispositifs de franchissement
(mesures compensatoires dans le cadre de renouvellement d’autorisation).
Aménagements
linéaires Dans un bassin
situé en contexte méditerranéen (caractérisé par des épisodes torrentiels)
et où l’activité socio-économique se concentre majoritairement dans la
basse plaine, la lutte contre
les inondations reste une préoccupation majeure. Les
aménagements les plus drastiques ont concerné l’Orb sur sa portion depuis
l’amont de Béziers jusqu’à son débouché en mer : modification du
tracé naturel, recalibrage, endiguement. Ces interventions
se sont traduites par une dénaturation totale du milieu alluvial avec en
particulier une destruction quasi totale de la végétation rivulaire. Plus récemment, le
réseau secondaire a également fait l’objet d’interventions lourdes de
recalibrage et de confortement de berges. Les cours d’eau les plus
affectés ont été : Le Lirou :
depuis Puisserguier jusqu’à la confluence avec l’Orb Le Taurou :
sur son linéaire en aval de Thézan les Béziers Ces aménagements
hydrauliques se sont soldés par des dégradations notables de la qualité
physique de ces milieux : homogénéisation du substrat, destruction de
la ripisylve, élargissement du lit mineur … Extractions
de matériaux alluvionnaires Durant de
longues décennies, l’Orb a été le siège d’une activité massive
d’extractions de matériaux alluvionnaires en lit mineur et en lit majeur.
La zone exploitée se concentrait principalement entre la confluence avec
le Vernazobres et Tabarka. Les parties aval du Vernazobres et du Taurou
ont également fait l’objet d’extractions en lit mineur. La modification de
la dynamique naturelle des transports solides a amplifié les processus naturels
d’érosion des berges et du lit de ces cours d’eau. Les extractions en
lit mineur sont désormais interdites mais les stigmates des activités
passées sont encore bien visibles au niveau de l’instabilité des terrains.
4 exploitations en
lit majeur sont encore en activité sur les bords de l’Orb : SNC
Francès à Cessenon, GSM à Cazouls les Béziers, SA Castille à Thézan les
Béziers et Ets Soulage à Cazouls les Béziers. Désordres
divers Les principaux
désordres notables en terme d’érosion sont à attribuer aux activités
anciennes d’extractions de matériaux. Concernant l’impact sur la qualité
physique des milieux, le Vernazobres aval est le cours d’eau le plus
affecté. Il faut souligner
que des extractions sauvages (non autorisées) localisées en lit mineur
sont encore signalées sur le Taurou et sur le Vernazobres. Parallèlement aux dégradations que les milieux
rivulaires ont subi sur les secteurs dégradés (aménagements lourds, berges
fortement érodées sur les anciennes zones d’extractions alluvionnaires),
on constate de manière générale une absence d’entretien des cours d’eau,
qui porte atteinte à la productivité des milieux et à la libre circulation
des eaux.
Secteurs principalement affectés : partie
médiane du Vernazobres. Qualité des eaux Rejets Rejets
domestiques Il est avant
tout nécessaire de rappeler que l’inventaire réalisé ne comptabilise que
les rejets dans les eaux douces d’ intérêt piscicole. Sont donc exclus,
les rejets en mer, les rejets dans la partie maritime de l’Orb, les rejets
éloignés du réseau hydrographique. §
Dispositifs
collectifs d’épuration : 22 station
d’épuration communales sont recensées sur le réseau hydrographique (la
station du hameau de Cauduro est exclue)
L’amélioration du
fonctionnement de 9 dispositifs constitue une urgence : ¤
1ère
Urgence : Béziers – Sérignan –
St Chinian – Puisserguier - Cébazan ¤
2ème
Urgence : Sauvian – Villeneuve les Béziers – Maureilhan -
Maraussan §
Habitats non
équipés de dispositif collectif d’épuration : 7 foyers de rejets Ces petites
collectivités (moins de 200 habitants permanents) sont implantées : en bordure du
Vernazobres. en bordure de
l’Orb dans la portion des gorges et en sortie des gorges. Pour 4 localités,
la mise en place d’un système d’assainissement adapté, constitue une
urgence : ¤
2ème
Urgence : Vieussan – Combejean - Prades sur Vernazobres -
Pierrerue §
Réseaux
d’assainissement : Une grande partie
des agglomérations est concernée par des perturbations de réseau en
période pluvieuse (bi-pass, débordement …) mais les problèmes majeurs se
concentrent sur la ville de Béziers au vu de la chronicité des rejets et
du flux quantitatif particulièrement élevé. ¤
1ère
Urgence : Béziers Rejets
industriels On observe très
peu de rejets à caractère industriel sur le réseau hydrographique. Le
secteur le plus industrialisé se situe sur l’agglomération de Béziers.
L’essentiel des eaux usées produites est collecté et traité par la station
d’épuration de Béziers. A noter que des
rejets industriels à caractère sauvage sont recensés sur le Canal du
Midi. §
Industrie
viti-vinicole : Cave
coopérative : Seule la cave
coopérative de Cébazan, sur le bassin du Lirou, ne dispose d’aucune
filière de traitement de ses effluents vinicoles. A cette exception
près, l’ensemble des caves coopératives du bassin est équipé d’un
dispositif de traitement autonome. Néanmoins 2 établissements ne
présentent pas des garanties de traitement suffisantes au
regard : - du taux de
collecte des effluents : des rejets d’effluents vinicoles ont été
constatés aux abords des établissements : eaux de lavage, soutirage
de cuve
- de la fiabilité
du système de traitement : débordements de bassin d’évaporation
¤
2ème
Urgence : Cébazan – St Chinian - Murviel les
Béziers Caves
particulières :
Etant donné le
nombre de ces établissements et la méconnaissance sur leur équipement en
dispositif de traitement il a été difficile de produire un inventaire
exhaustif de ce type de rejets. Le caractère
épisodique et souvent accidentel de ces rejets rend la localisation et
l’appréciation d’impact très difficiles. On peut néanmoins insister sur
l’extrême sensibilité des affluents de l’Orb où les effluents vinicoles
génèrent des effets extrêmement délétères pouvant conduire à des
mortalités piscicoles. Les foyers
potentiels de pollution se situent : sur le
Lirou : portion entre Maureilhan et Puisserguier sur l’Orb :
Vieussan et Thézan les Béziers (rejets chroniques en période de
vendange) ¤
2ème
Urgence : Caves particulières Thézan les Béziers (véhiculées par le
réseau pluvial) §
Site de lavage de
matériaux alluvionnaires : 4 sites de
ce type sont recensés sur l’Orb. Les dispositifs de traitement en place
procèdent par décantation de la pollution mécanique. L’ensemble est jugé
satisfaisant. §
Industries
diverses On peut
distinguer 2 cas de figure : - les
établissements ayant une autorisation de rejet sur les eaux superficielles
après traitement : on recense 2 établissements de ce type. L’usine d’embouteillage Ets
Trilles est classée en urgence en raison des dysfonctionnements du système de
dépollution constatés au cours de l’été 2000. - les
établissements sans autorisation de rejet : on recense la distillerie
de St Chinian. Le dispositif de traitement actuel ne présentant pas une
fiabilité suffisante, le rejet est classé en situation d’urgence. ¤
1ère
Urgence : Distillerie de St Chinian – Ets Trilles Rejets
agricoles §
Pisciculture Une pisciculture fédérale est implantée sur le bassin amont du Vernazobres. Le rejet de l’établissement ne génère aucun impact significatif. Prélèvements Prélèvements
sur l’Orb Les enjeux
de la gestion quantitative de la ressource superficielle sont de
taille : §
maintenir une
capacité d’auto-épuration suffisante au regard des exigences qualitatives
(respect des équilibres biologiques et garantir un état sanitaire conforme
aux usages). §
satisfaire des
usages exigeants en consommation d’eau : essentiellement la production
d’eau potable et les besoins agricoles. Ce sont ces
impératifs qui ont motivé la construction du barrage d’Avène dans le
bassin supérieur : le délestage estival produit un débit moyen de 1.5
m3/s. Toute la plaine
alluviale est fortement sollicitée pour l’exploitation de la ressource
superficielle. La partie des gorges fait l’objet de quelques prélèvements
de faible importance. L’usage
AEP :
L’estimation
de la ressource superficielle exploitée pour cet usage s’élève à près de
15 Mm3 / an. On dénombre 6
sites de prélèvements dont 3 majeurs : - dans la plaine
amont : le pompage de Réals (Cessenon) (# 30 %) - dans la plaine
aval : les champs captants de Béziers (# 35 %) et de Maraussan (# 25
%) L’usage
agricole : Une part
importante des besoins agricoles est couverte par le réseau BRL qui
exploite l’Orb sur 2 sites dans la plaine amont : les sites de
Cessenon et de Cazouls les Béziers. Le volume prélevé est estimé à environ
12 Mm3 / an. Une partie de ce prélèvement dessert la plaine
audoise. Autres
prélèvements agricoles : §
Par pompage direct
ou par captage de la nappe alluviale: secteur de
Lugné : pompages mobiles arrosage de vigne plaine de
Béziers : grandes cultures, maraîchage (recensement dans le cadre du
montage des dossiers d’autorisation relatifs aux demandes de primes à
l’irrigation (primes PAC). §
Par
dérivation : 1 prélèvement par dérivation à partir de la chaussée de
Roquebrun : prélèvement géré par l’ASA des canaux de St André. Pas de
connaissance des débits prélevés. L’usage
industriel : Les
prélèvements recensés à usage industriel sont relativement faibles. On
distingue : §
Les prélèvements
réalisés dans le cadre des activités de production de granulats :
l’eau est destinée aux lavages des matériaux puis est restituée au milieu
après décantation. On en compte 4 dans la plaine de l’Orb. §
Les prélèvements
d’industries diverses : on en compte 3 de faible importance. L’usage
hydroélectrique : Parmi les 4
microcentrales, 3 procèdent à une dérivation d’eau de faible longueur. Les
3 ouvrages sont soumis à des règlements d’eau destinés à stopper leur
fonctionnement en période de basses eaux. Aucune
irrégularité n’a été constatée. L’usage
domestique : Les prélèvements
domestiques recensés sont en grande majorité destinés à l’arrosage de
jardins familiaux. Dans la portion
des gorges, jusqu’à Ceps on dénombre des prélèvements par pompages
directs. Sur la plaine
bittéroise ces prélèvements sont généralement effectués à partir de la
nappe alluviale (puits, captages). Prélèvements sur le Vernazobres La totalité du
linéaire en amont de Prades sur Vernazobres est sollicitée pour les
prélèvements. §
Le captage de la
source de Malibert : §
Les prélèvements
par dérivation : On en dénombre
près d’une quinzaine destinés à l’usage agricole (arrosages de
jardins familiaux inclus) : les dispositifs de dérivation les plus
conséquents se répartissent entre Babeau et Pierrerue. Une partie de ces
dispositifs est gérée par des A.S.A. : on en recense 4 de plus ou
moins grande importance (2 sur Babeaux-Bouldoux, 1 sur St Chinian, 1 sur
Pierrerue). L’ASA principale étant celle qui gère le Canal de l’Abbé (St
Chinian) : environ 26 Ha. A noter un prélèvement
par dérivation destiné à l’alimentation de la pisciculture fédérale de
Babeau. Diagnostic
global de la qualité des Eaux Le suivi de la qualité des
eaux de 1995 à 1999 §
Stations
DIREN : 3 stations sur l’Orb 1
station RNB à l’aval de Béziers (6188500) 1
station RCB à Cessenon (6187100) 1
station étude 1995 à Vieussan §
Stations
DDASS : 8 stations 7
stations sur l’Orb entre Vieussan et Thézan les Béziers 1
station à St Chinian Diagnostic global §
Dans des conditions hydrologiques
normales, la qualité de l’Orb est
globalement satisfaisante des gorges jusqu’à Béziers. §
Très mauvaise
qualité de l’Orb sur le linéaire en aval de Béziers :
Ce secteur est
particulièrement affecté pour différentes raisons :
- une urbanisation très développée : 75 % de la population du
bassin
- une forte pression touristique : tourisme balnéaire qui se
répercute sur la population estivale
- des conditions d’étiage aggravées par les prélèvements massifs
sur la plaine amont Les mauvais
rendements épuratoires des systèmes d’assainissement entraînent une
altération chronique et aiguë. §
Eutrophisation des
affluents : La problématique
des rejets domestiques sur ces cours d’eau est liée aux conditions
hydriques particulièrement désavantageuses. Les rejets bruts et
insuffisamment traités vis-à-vis de l’azote et du phosphore induisent des
phénomènes d’eutrophisation qui peuvent générer des conditions
d’anoxie. Par ailleurs ces
cours d’eau concentrent la pollution domestique et jouent le rôle de
vecteur à destination de l’Orb. Cette situation
naturelle est aggravée par les aménagements hydrauliques dont ces cours
d’eau ont pu faire l’objet : perte d’autoépuration, favorisation de
l’évaporation, réduction de la lame d’eau Secteurs les plus
affectés : le Vernazobres en aval de St Chinian - le Lirou en aval de
Puisserguier - le Taurou en aval de Thézan les Béziers §
Les risques de
pollutions industrielles sont peu nombreux, mais il faut rappeler
l’extrême sensibilité du réseau secondaire particulièrement en condition
d’étiage. Bilan
- Objectifs L’ensemble du
bassin de l’Orb est engagé dans une démarche de Contrat de Rivière depuis
1995 (date de l’agrément). Les objectifs
visés par ce contrat sont : -
l’optimisation de la gestion de la ressource en eau -
l’amélioration de la qualité des eaux -
la restauration hydraulique des cours d’eau -
la protection contre les inondations -
la mise en valeur de l’Orb La
réalisation du programme d’actions établi pour 5 ans est coordonnée par le
Syndicat Mixte de la Vallée de l’Orb. Le Schéma
Départemental de Carrières de l’Hérault (approuvé en Mai 2000) fixe les
orientations de gestion et de création des carrières dans les zones
sensibles.
La restauration de la libre circulation piscicole, sur l’Orb aval, est un enjeu primordial au regard des espèces grandes migratrices, particulièrement l’Anguille et l’Alose, en l’état actuel des connaissances. A cet égard, nous
formulons une proposition de classement par arrêté ministériel, au titre
de l’Article L-232.6 du Code Rural, sur l’Orb aval, depuis son débouché en
mer jusqu’à la confluence avec le Ronnel (linéaire actuellement classé par
Décret). Pour argumenter
cette proposition, il sera nécessaire, à court terme, d’améliorer la
connaissance de la dynamique des populations, en aval de l’ouvrage du
Moulin St Pierre : enquêtes auprès des pêcheurs professionnels,
enquêtes de pêche. Concernant
la portion des gorges jusqu’à la confluence du Vernazobres, il est formulé
une proposition de classement de l’Orb « Rivière réservée » au
titre de l’Article 2 modifié de la Loi de 1919 relative à l’utilisation de
l’énergie hydraulique. Cette proposition est motivée par le fort potentiel
écologique de l’Orb sur ce linéaire. Amélioration de la qualité de l’habitat Préservation
des milieux aquatiques Les gorges de
l ‘Orb, la plaine alluviale en amont de Béziers ainsi que le haut
bassin du Vernazobres, constituent un patrimoine écologique important.
Tout projet d’aménagement devra prendre en compte cette
richesse. §
Préservation de
l’écosystème alluvial (végétation rivulaire, zone naturelle
d’expansion des crues) : Maîtrise du
foncier, notamment l’occupation agricole Entretien sélectif
de la ripisylve Réhabilitation des
sites d’extractions de matériaux alluvionnaires (valorisation pour la
pêche de loisir) è Restauration des
milieux les plus dégradés Les milieux lourdement
affectés de dégradations physiques devront être restaurés de manière à
retrouver leur fonctionnalité naturelle : restructuration de la
ripisylve, aménagements piscicoles … Prendre en compte
notamment, le rôle des zones de confluence dans la dynamique des espèces
piscicoles (zones de reproduction, zones refuges …) Des projets de
restauration hydraulique et de valorisation des milieux, concernant les
principaux cours d’eau,
sont lancés dans le cadre du Contrat de Rivière : Orb (Syndicat
Béziers la Mer), Lirou, Vernazobres. Amélioration de la
qualité des eaux
Outre les
considérations environnementales, la qualité des eaux superficielles
présente des exigences au regard : §
de la production
d’eau potable à partir de la nappe alluviale de l’Orb même s’il s’agit
d’une ressource assez peu vulnérable. §
des loisirs
baignade et sports nautiques pratiqués sur de nombreux
secteurs : sur l’Orb :
toute la zone des gorges, la partie amont de la plaine (en amont de la
confluence avec le Taurou) sur le
Vernazobres : de Malibert à St Chinian Lutte contre la
pollution
Bilan De gros
efforts ont été consentis durant la dernière décennie pour lutter contre
toutes les formes de pollution. Parmi les
réalisations les plus importantes, on retient : Lutte contre la pollution domestique §
Equipement en
dispositif d’épuration de 6 collectivités : §
Remplacement de 3
dispositifs d’épuration sous dimensionnés ou inadaptés §
Raccordement des
eaux usées du camping de Tarassac au dispositif communal d’épuration, à
l’entrée des Gorges de l’Orb. Par ailleurs
il faut signaler l’existence de projets importants avec en premier
lieu la construction d’une nouvelle station d’épuration pour Béziers mais
également la réalisation de l’assainissement de Prades sur
Vernazobres. Lutte contre la pollution industrielle §
Organisation des
filières de dépollution de 8 caves coopératives §
Mise en place d’un
traitement autonome pour une usine d’embouteillage : Ets Trilles
(Maraussan) §
Fiabilisation des
dispositifs de décantation sur les sites de lavage de granulats : Ets
francès (Cessenon) Il faut par
ailleurs souligner la disparition de plusieurs foyers de pollution
industrielle, liée à la fermeture d’établissements, notamment dans
l’agglomération de Béziers. Objectifs Tableau de
synthèse des rejets sur le réseau hydrographique :
§
L’élargissement du
réseau de suivi de la qualité des eaux de l’Orb est à l’étude dans le
cadre du Contrat de rivière. Amélioration
des conditions hydriques D’une manière
générale, il est nécessaire de poursuivre les démarches de régularisation
administrative des installations de prélèvements et de veiller à la mise
en place de compteurs volumétriques pour les ouvrages
régularisés. Sur le
Vernazobres, l’exploitation de la ressource se fait principalement par
voie de dérivation. Globalement, il faut promouvoir une gestion raisonnée
nécessitant entre autres la réfection des dispositifs de régulation des
débits dérivés. Il est également indispensable de contrôler le respect des débits réservés pour les prélèvements importants
Le Schéma départemental de préservation, de restauration et de mise en valeur des milieux aquatiques de l’Hérault a été réalisé par la Fédération de l’Hérault pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique, la Mission inter-services de l'eau, la DIREN Languedoc Roussillon, le Conseil Général de l’Hérault, l' Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse, le Conseil Supérieur de la Pêche, délégation n°8.
|